les Beaujeu en Auvergne
Bien que le coeur de leur domaine se soit situé dans ce qui allait devenir le Beaujolais, les seigneurs de Beaujeu cherchèrent très rapidement à étendre leurs possessions et leur influence au-delà de ce secteur. L'ascension de la famille débuta dans la mouvance des comtes de Mâcon, mais dès le début du XII° siècle les premiers jalons avaient été posés à l'est de la Saône, dans ce qui était alors le royaume de Bourgogne, lui même dépendance du Saint-Empire romain.
Puis au cours de la deuxième moitié du XII°, les Beaujeu cherchèrent à étendre leur zone d'influence vers l'ouest, dans le royaume de France, et nouèrent des relations avec certaines grandes familles auvergnates parmi lesquelles celle des vicomtes de Thiers (autrefois appelée Thiern). Conformément à la pratique médiévale, ces liens furent concrétisés par une alliance matrimoniale entre les deux maisons avec le mariage, vers 1160, d'Humbert IV, co-seigneur de Beaujeu, avec Agnès de Thiers. Celle-ci apporta en dot aux seigneurs de Beaujeu les seigneuries de Montpensier et d'Aigueperse en Auvergne qui furent les premières acquisistions des Beaujeu dans cette province.
Guichard IV de Beaujeu, en léguant ces seigneuries à son deuxième fils Guichard en 1216, fut à l'origine de la branche dite des Beaujeu-Montpensier qui se tailla une baronnie en Auvergne et la fit prospérer jusqu'à la fin du XIII° siècle. Après la mort, sans descendance masculine, d'Humbert de Beaujeu seigneur de Montpensier en 1285, ces domaines échurent à sa fille Jeanne de Beaujeu qui les porta en dot à son mari Jean II comte de Dreux (1292) ; mettant ainsi fin à un peu plus d'un siècle de présence de la maison de Beaujeu en Auvergne.